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Retour au blog de MadWill

Chapitre 2

 
Chapitre 2
[STOCK]

 


I n s o m i e s
Chapitre 2

 


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Il l'admire courir parmi les vagues. Ses longs cheveux blonds lui renvoient les reflets du soleil en des boucles lumineuses. Son rire se mêle au chant des mouettes.

 


              « Attention Cally ! Ne t'éloigne pas trop ! »

 


Will se tourne vers Marion, qui regarde attentivement leur fille jouer sur la plage. Elle a les sourcils froncés et se tient penchée en avant, prête à bondir au cas où son enfant tomberait. Will encercle ses épaules dénudées de son bras. Il est heureux.

 


              « Ne t'inquiète pas. Elle n'a aucun moyen de se faire mal. »

 


Sa femme lui rend un regard peu convaincu, mais se détend légèrement. Il embrasse sa peau juste sur la pointe de son épaule. Elle est douce, chauffée par le soleil, sent le sel de mer et la vanille. Il...

              Ouvrit les yeux.

 

 

 

 

Momentanément perdu, Will se frotta le visage, chassant les dernières images de mer et de soleil qui flottaient derrière ses paupières closes. Dans un bruit de fond, la télévision déblatérait des informations continues. La météo annonçait de fortes chaleurs dans les jours à venir, avec un risque d'orage. Côté sport, les Detroit Tigers venaient de se qualifier pour les quarts de finale. Il fit la sourde oreille pour un moment, détestant le baseball au plus haut point depuis qu'il était enfant. Cela lui rappelait trop son père. Quand il écouta de nouveau, il apprit qu'une exposition d'art contemporain ouvrait non loin du centre-ville. Il baissa le volume de façon à ce que la voix stéréotypée de la présentatrice ne se fasse plus que murmure lointain.
 
La nuit dehors pesait comme une chape de plomb sur une ville endormie. Quelques lumières tentaient vainement de percer l'obscurité : des phares de voitures, des lampadaires, des écrans de téléphones portables. Il jeta un coup d'½il rapide sur son micro-ondes, qu'il apercevait depuis son canapé. L'horloge digitale indiquait 4:30. Il avait donc dormi un peu plus de deux heures. Eh bien, c'était toujours ça de pris, bien qu'une fatigue latente semblait alourdir chacun de ses muscles alors qu'il se remettait debout.
 
Au milieu du couloir, son vieux Narrok leva une oreille et entrouvrit un ½il paresseux. Le chien au pelage sombre observa distraitement son maître s'allumer une cigarette et se diriger vers la porte d'entrée. Avec un bâillement qui lui ouvrit la gueule de façon exagérément grande, il attendit que Will vienne à lui avec sa laisse. Juste le temps que son maître enfile un manteau, et ils étaient partis pour une des nombreuses balades nocturnes auxquelles il avait droit depuis quelques années.
 
Une légère brise serpentait entre les rues, emmêlant les cheveux de l'inspecteur, qui traversait comme un automate le petit parc non loin de son appartement. S'asseyant sur un banc, il observa son chien courir après des feuilles envolées par le vent. Les images de son rêve revenaient le hanter. Comprenant que de toute manière il ne pourrait pas s'en défaire, que ces bribes de souvenirs heureux s'accrocheraient avec force à son esprit, il sortit son téléphone portable de la poche de son manteau. Il parcourut du regard la galerie photo, faisant défiler les images d'un mouvement de pouce répété.
 
Il sourit devant la photo de Cally à son anniversaire, ou bien encore devant celle de sa fille toute fière sur un poney. Sur un portrait, Will eut l'impression qu'elle le jugeait, de son petit regard brillant d'intelligence. Elle avait hérité du visage doux et anguleux de sa mère ainsi que de ses yeux en amande. Il se dégageait d'elle l'espièglerie caractéristique des enfants insaisissables. Cependant, elle avait définitivement les mêmes yeux que son père, bleu tirant sur le gris, un trait de famille remontant des souches irlandaises des Telford. Quoique, si le regard de Cally brillait de nuances claires, comme deux perles de Tahiti, les yeux du vieux flic étaient plus sombres et orageux. Ils étaient les témoins d'une tempête intérieure, contenue à grande dose de cigarettes, d'alcool et de longues nuits passées à simplement attendre que le soleil se lève.

              C'était tout à l'avantage de l'enfant.

 


 


Will rangea son téléphone et reporta son attention sur son chien, qui commençait à creuser un quelconque trou de ses puissantes pattes avant, le museau profondément enterré dans la terre. Il sourit intérieurement. Depuis que sa femme était partie avec sa fille, ils n'étaient plus que tous les deux pour se tenir mutuellement compagnie.
 
L'inspecteur rentra chez lui une quinzaine de minutes plus tard, suivant les premières lueurs de l'aube et les relents de café s'échappant des foyers. Alors que Narrok allait directement se recoucher dans le couloir, Will se rendit dans sa salle de bain, faisant passer sa chemise de la veille par-dessus sa tête sans davantage la déboutonner.
 
L'eau tiède lui fit du bien. Elle courait de sa nuque jusqu'entre ses omoplates, continuait son chemin dans le creux de son dos musclé jusqu'à échouer sur la courbe de ses fesses. Will fit rouler ses épaules en arrière, faisant craquer ses articulations avec une légère grimace. Il mettait plus de temps qu'avant pour se remettre de ses courbatures.
 
Il sortit peu de temps après, complètement nu et les pensées moins chaotiques. Il se posa devant le miroir au-dessus du lavabo, au bord duquel traînait un rasoir et une bouteille de parfum. Il essuya du plat de la main la buée accumulée sur la surface du miroir, jetant avec dédain un rapide regard à ses avant-bras. « Cally » et « Marion » étaient encrés dans sa peau pour l'éternité. Sa plus grande réussite... inévitablement liée à son plus grand échec.
 
Se saisissant de son rasoir, il soupira un instant avant de plaquer la lame contre sa gorge. Il se caressa le cou, pencha la tête. Ses doigts calleux remontèrent le long de sa jugulaire, laissant quelques millimètres d'épaisseur à son collier de barbe poivre et sel. Puis le tranchant fit le contour de sa mâchoire, forte, serrée, de ses joues, creuses, et passa autour de sa bouche, aux lèvres pleines et fendues. Il rinça le rasoir d'un coup d'eau, se caressa distraitement la peau du bout des doigts. Il ne s'attarda pas sur la tâche bleuie sur son menton.

 


Il s'habilla d'une chemise sombre et d'un jean droit avant de prendre ses clés et de partir pour le TPS directement à pied. À peine les premiers rayons du soleil avaient-ils percé le ciel que l'air ambiant s'était significativement réchauffé. Il préféra marcher à l'ombre autant que possible, se mêlant à la foule matinale comme un loup solitaire parmi les moutons. Se passant distraitement la main dans les cheveux, il s'alluma une énième cigarette en se dirigeant vers l'entrée du commissariat. Il terminait son mégot, appuyé contre le mur et à moitié dissimulé sous les arbres, quand Alexandrea Rodriguez arriva vers lui avec un café fumant.

 


              « Monsieur, il est interdit de fumer dans l'enceinte du bureau.
              — Allez-vous m'arrêter, officier ? »

 


Alexandrea baissa les yeux tandis qu'elle lui tendait son café sans un mot. Will soupira bruyamment. Il entendait d'ici la voix imposante du procureur crier dans son bureau, situé à l'étage, actuellement plus ou moins au-dessus de sa tête. Et il n'était même pas 7h. Quelque chose lui disait qu'il allait passer une longue journée.
 
Il rentra à l'intérieur du bâtiment et, sans prêter attention au comptoir où sonnaient les appels d'urgence, appuya sur le bouton de l'ascenseur, qui arriva une poignée de secondes plus tard avec un « ding » triomphal. Il pénétra dans la petite cabine les mains dans les poches. Traverser le couloir au papier peint vert d'eau, ignorer l'étrange femme brune assise sur une chaise, se lancer un nouveau café à la machine automatique, et rentrer finalement dans son bureau. Il serra les dents. Devant lui, le meuble en métal croulait sous une pile de pochettes cartonnées, qui elles-mêmes dégueulaient de feuilles et de papiers annotés.

 


              « Il n'aura pas perdu de temps » pensa-t-il à l'encontre de Mr Brown, déjà lassé avant même d'avoir commencé à travailler.

 

Il s'assit dans son fauteuil sans aucune délicatesse, se fit craquer les doigts, et rouvrit le premier dossier en sirotant une gorgée de café. Le témoignage avait été analysé au mot près : rien n'avait échappé au regard acéré de l'avocate. Will pouvait l'imaginer sans difficulté, tant il avait pu passé de longs moments suspendus à l'admirer travailler chez eux. La blancheur de lait de sa peau rehaussée par la lumière de la petite lampe, ses sourcils froncés lorsqu'elle annotait une phrase, et cette étrange manie qu'elle avait de se gratter l'oreille lorsqu'elle était totalement absorbée par ses réflexions. L'inspecteur chassa mentalement ces images et posa sa tête contre sa paume, se frottant les joues, tout en jouant avec son stylo. Il allait certainement devoir recontacter son témoin, le faire revenir ici, signer une nouvelle déposition, peut-être refaire des analyses. À la simple idée de devoir rappeler les agents de l'équipe scientifique, il fut pris d'un découragement tel qu'il aurait juré qu'un autre homme venait de s'asseoir sur ses épaules.

 


              « Inspecteur Telford ? Vous avez un instant ? »

 


Alexandrea venait de passer sa tête par l'encadrement de la porte, sans entrer davantage. Will mit un temps à se tourner vers sa coéquipière, terminant d'abord ce qu'il était en train de rédiger, avant de remonter lentement son regard de sa liasse de papier à la jeune femme. Quelques mèches brunes s'échappaient de son chignon tiré, obligatoire selon le protocole. Elles accentuaient les tâches de rousseur de ses joues hâlées. Elle avait beau avoir pâli depuis qu'elle résidait au Canada, son teint des Barbade lui rappelait toujours cette couleur chaleureuse du sable mordoré.

 


              « Oui Alex ? »

 


L'officier sourit un instant avant de rentrer dans la pièce à l'éclairage tamisé. Elle était venue avec le ventre noué, toujours affectée par la façon dont Will l'avait envoyée bouler un peu plus tôt, n'ayant de toute évidence pas compris sa tentative d'humour. Enfin, cela faisait déjà quelques temps qu'il n'était plus d'humeur à rire, mais cela n'empêchait pas Alexandrea d'essayer de le dérider un minimum au quotidien. Elle avait en quelque sorte la sensation que c'était son devoir, en tant que partenaire, mais aussi en tant qu'amie.

 


              « Brad et moi allons manger Chez Brent, tout à l'heure. Vous nous accompagnez ? »

 


Will balaya son bureau du regard, évaluant rapidement le temps qu'il lui était nécessaire pour terminer cette première partie. Il était de toutes les façons établit dans son esprit qu'il allait ramener la pile de dossiers chez lui.

 


              « À quelle heure, exactement ?           
             
— Brad finit dans trois quarts d'heure. On se retrouve devant ?             
             
— À toute à l'heure, dans ce cas. »

 


Elle n'insista pas plus et referma doucement la porte derrière elle. Dans le couloir, elle sourit, flottante, appréciant tendrement ces moments où l'inspecteur reprenait ces inflexions familières. Leur rareté ne faisait que rehausser leur valeur. Elle espéra un instant qu'il ne revienne pas brusquement sur sa décision. Mais ceci était peu probable : lorsque l'homme s'engageait dans quelque chose, il s'y tenait toujours. En réalité, il semblait même que sa droiture était au moins à la hauteur de sa rancune.
 
Will termina la rédaction de ses premiers rapports et quitta son bureau en repliant ses dossiers. Il alla rendre son travail directement au procureur sans davantage s'attarder dans son bureau. À vrai dire, l'odeur de lavande qu'il s'évertuait à mettre de façon régulière – sûrement pour cacher l'odeur de tabac – l'étouffait réellement.

Une camionnette sombre s'était garée devant la porte du fond, celle qui donnait sur les cellules de garde à vue. Will observa la scène d'un ½il distrait en cherchant la boîte d'allumettes qu'il gardait dans la poche arrière de son pantalon. Un détenu en tenue orange montait dans le véhicule, épaulé de deux agents qui le tenaient par les coudes. Des nuages lourds de pluie s'amoncelaient dans le ciel. Il alluma sa cigarette en recrachant une volute de fumée vers le fourgon. Il crut apercevoir une femme derrière la porte de la voiture blindée. Mais lorsqu'il cligna des yeux, il n'y avait que la danse de la fumée de sa cigarette et les deux agents signant des papiers pour le transfert du prisonnier. Will se détourna de la scène et pivota sur ses hanches vers la grande allée principale menant au commissariat. Bradley Lahorte, le petit nouveau qu'Alexandrea était en charge de former sur le terrain, discutait avec un collègue que Will ne remarqua pas de suite. Sinon, il se serait bien gardé de se diriger vers eux.

 


              « Inspecteur ! Je ne savais pas que vous étiez là... » grinça le policier en écarquillant les yeux lorsqu'il le vit arriver.

 


Will fut pris d'un geste incontrôlé. Il commença à mordre le bout de sa cigarette dans sa bouche sans s'en rendre compte, les mains fermées en poing au fond de ses poches. Comme soudainement repoussé, Brad recula de quelques pas, n'osant se mettre entre son supérieur et son ami. Scott Warrent.

Ce dernier leva vers Will un regard prudent. Celui qu'il reçut en retour aurait pu déclencher une extinction de masse.

 


              « J'ai été appelé par le procureur pour une réouverture d'affaire, répondit le plus vieux. Et je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler par mon statut lorsque nous sommes dehors. »

 


La voix de Will se voulait détachée, mais chacune de ses phrases était involontairement tranchante. Adresser la parole à cet homme était pour lui une réelle mise à l'épreuve de sa capacité à prendre sur lui. Son interlocuteur haussa les épaules d'un air contrit, mal à l'aise mais sans se laisser trop chambouler.

 


              « Techniquement, je suis obligé.
              — Techniquement, tu couches avec ma femme. »

 


Il inspira profondément par le nez, se passa la langue sur ses lèvres pincées. Expira. C'était sorti tout seul, et bien qu'il avait conscience que ce n'était pas une remarque des plus malignes, il ne parvenait pas à s'en vouloir. Lorsqu'il reprit, sa voix s'était adoucie à grands coups de volonté :

 


              « Comment va Cally ? »

 


Scott ne releva pas sa remarque et lui répondit sur ce ton plein d'entrain qui le caractérisait.

 


              « Elle est revenue la semaine dernière d'une sortie scolaire en forêt dans le Manitoba, avec le teint un peu rougit. Ses dernières notes étaient très bonnes. Elle est tellement intelligente ! Moi je ne connaissais toujours pas mes tables à son âge. Et...

 


Will l'interrompit brusquement :

 


              — Attend. Ma fille était dans une autre province et je n'étais même pas au courant ?!
Il y eut un silence pesant. Ce fut l'inspecteur qui le rompit en premier, visiblement agité.
              — Pourquoi Marion ne m'en a-t-elle rien dit ?
              — Je ne sais pas, je suppose qu'elle a oublié...
              — Ne m'insulte pas de cette façon Scott ! »

 


Ce dernier eut un mouvement de recul et leva les mains en geste de paix. Tout à coup, son supérieur lui paraissait beaucoup plus grand qu'il ne l'était déjà. Will écrasa son mégot violemment sur le sol. Bien qu'il n'eut pour l'instant aucun geste agressif envers lui, une colère destructrice émanait de tout son être, le forçant à battre en retraite. Will était de ces personnes instables qui, malgré un grand contrôle d'elles-mêmes acquis avec l'expérience, pouvaient perdre leur calme sans prévenir. Brad, resté silencieux, se demanda un court instant s'il devait s'interposer, mais finit par s'abstenir, se répétant pour se rassurer que cela faisait maintenant plusieurs mois que l'inspecteur Telford ne s'était pas fait remarquer pour comportement particulièrement violent. Sauf la veille. Bon, d'accord.

 


              « Tu sais quoi ? J'avance mon week-end. J'irai chercher ma fille ce vendredi soir. »

 


Will avait utilisé ce ton ferme et posé que seuls ceux qui avaient l'habitude d'être obéis connaissaient. C'était sans appel, si bien que Scott ne chercha même pas à le contredire. Néanmoins, il s'y opposa fermement à l'intérieur de lui.
 
L'homme aimait sincèrement Cally, et commençait à peine à se faire voir comme une figure plus ou moins paternelle pour la gamine, au bout de deux années aux côtés de sa mère. Seulement, à chaque fois que la petite revenait de chez son père, Scott la retrouvait dans un sale état émotionnel. Cette enfant était une vraie éponge, bien plus lucide que la moyenne pour son jeune âge, un trait de caractère qu'elle avait dû certainement hériter de sa mère. À vrai dire, Scott se faisait du réel souci pour elle. Il restait hanté, le c½ur serré, d'un souvenir où la petite avait refusé de parler de la soirée, un jour où elle avait passé le weekend chez son père. Plus tard cette nuit là, lorsqu'il était allé la voir, vraiment inquiet, Cally lui avait demandé si c'était de sa faute si son Papa ne dormait plus.

Scott en voulait sévèrement à Will. Consciemment ou non, il faisait souffrir sa fille en rejetant sur elle des émotions toxiques et destructrices. Il n'avait pas le droit d'imposer à une si jeune enfant des réflexions si adultes et tristes. Tout ce que lui-même désirait, c'était faire en sorte que la fille de la femme dont il était profondément tombé amoureux reste dans l'innocence de l'enfance le plus longtemps possible. La vie était trop cruelle pour des êtres comme elle. Son métier lui en avait appris quelque chose.

Alors qu'il allait finalement s'opposer à la décision de Will, son officier débarqua le sourire aux lèvres. Ses joues rosirent lorsqu'elle passa à côté de l'inspecteur, mais ses yeux étaient assombris d'énervement. Elle eut le réflexe dont Bradley avait manqué et se glissa immédiatement, mais avec subtilité, entre les deux hommes qui s'affrontaient du regard. Les yeux de Will tombèrent sur le morceau de nuque que laissait entrapercevoir le col de la jeune femme. Sa peau caramel sentait la fleur de tiaré. Il prit une nouvelle grande inspiration, calmant la tempête qui grondait entre ses entrailles, et laissa échapper un long soupir tandis que ses épaules s'affaissaient d'elles-mêmes.

 


              « On y va ? » demanda Alex d'une voix calme en se tournant vers lui, ayant attrapé Brad par le bras.

 


Il acquiesça en silence et la suivit sans jeter un seul regard à l'agent Warrent derrière lui.

 


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Will venait d'arriver chez lui lorsque le tonnerre se mit à gronder. La nuit était tombée d'un coup. Narrok avait pris place sur le canapé et semblait décidé à ne pas en bouger. L'homme l'observa un moment en haussant un sourcil. Puis il se détourna de lui, balança une petite pile de dossiers sur la table de la cuisine et balaya la pièce du regard. La vaisselle accumulée de la semaine s'entassait dans l'évier dont le robinet pleurait un goutte à goutte incessant. Trois boîtes de pizza non terminées se partageaient la table parmi du courrier toujours pas ouvert et une corbeille de fruit vide.
 
Sans davantage de cérémonie, Will attrapa la bouteille de Whisky sous le comptoir qui servait de séparation entre la cuisine et le salon. Il s'en servit un fond de verre, le vida cul sec. La chaleur du liquide ambré lui réchauffa l'estomac, le relaxant à peine.

Appuyé contre le rebord de l'évier, il lança son répondeur, dont le petit clignotement alertait qu'il avait enregistré un ou plusieurs messages. Il n'écouta sa boîte vocale que d'une oreille distraite, le regard fixé sur une goutte de whisky restée au fond du verre.

 


              « Vous avez : un nouveau message. Laissé : aujourd'hui, à : quinze heures. – un bip strident retentit, puis une voix douce et chantante s'éleva dans la pièce – Hey Will, c'est Abby. Désolée de te déranger, mais je pense que tu dois être au boulot, comme d'habitude. – la voix de sa belle-s½ur renifla – Voilà, je t'appelais parce que j'étais en train de vider mon garage, et j'ai retrouvé plusieurs affaires qui pourraient peut-être t'intéresser. Elles... elles étaient à Tarek. Je te les ai mises de côté, au-cas où. Je t'embrasse.»

 

Un autre bip, et le combiné demanda d'une voix robotique si le message devait être sauvegardé ou supprimé.

 


Will se resservit un verre de whisky, le vida aussitôt.

              Dehors, un éclair déchira le ciel.

 

 

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L'AUTRE-COTE | CHAPITRE 2 | PUBLIE LE 20.05.2018
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Chapitre 2Chapitre 2Chapitre 2Chapitre 2Hééééé holèèèè ! Bonjour les amis. Oui je sais, j'ai beaucoup trop tardé à poster ce chapitre. Désolé. Alors, pour répondre à plusieurs personnes qui m'ont posé la question (dont Alienasse et Ivanka) : Oui, cette histoire est bien de l'Urban Fantasy. Mais le décor arrive petit à petit, élément par élément. D'ailleurs, avez-vous déjà remarquer ce qui "déconne" ? ;) Aussi, suite à vos retours : effectivement, Will s'inscrit pour le moment dans la case "vieux flic bourru". Mais ça évoluera. Un peu. Ce qui est sur, c'est que j'ai vraiment voulu faire un personnage "réaliste", avec ses défauts et ses qualités.  Il m'accompagne depuis si longtemps, si vous saviez... Brefouille : encore merci à vous tous pour vos commentaires et vos avis. Ils m'aident à avancer et m'encouragent à continuer de poster. J'ai vraiment un réel plaisir aujourd'hui à retrouver la communauté littéraire de Sky. Vous m'aviez manqué, les copains :') Encore une fois n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, je vous fait à tous de gros bisous, et j'ai hâte de vous retrouver pour la suite ! ♥
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#Posté le lundi 25 juin 2018 06:43

Modifié le jeudi 13 décembre 2018 04:24

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melvncholia, Posté le mardi 12 février 2019 08:22

Un chapitre deux tout à fait exaltant ! Tu installes peu à peu le monde de Will, avec sa famille, ses collègues. Ses habitudes comportementales, c'est très bien fait. De cette manière, on peut facilement s'imaginer l'inspecteur Telford et comprendre les raisons de son état. Le passage où tu évoques la relation qu'entretient Cally et Will ça m'a brisé le c½ur, parce que je m'imagine la tristesse incomparable de Will et à sa place, si j'avais perdu ma fille et mon homme, je n'aurai pas survécu.

Je ne sais pas si c'est moi qui délire, mais dans le chapitre, il est mentionné que Will aperçoit une femme et le temps d'un battement de cil, elle n'était plus là. Will a-t-il des hallucinations ? Ça m'intrigue fortement !!

Je continue parce que c'est beaucoup trop captivant pour arrêter ♥


Mystic-Connection, Posté le mercredi 16 janvier 2019 17:12

En attendant de savoir si tu acceptes ou non de me laisser imprimer AC, je vais profiter de la fin de ce chapitre pour te faire part simplement de mon ressenti ! Comme ça, à chaud, sans réfléchir ni consulter les notes que j'ai prises pendant ma lecture (ça viendra plus tard ça hihi). On va même essayer de ne pas se relire et de vraiment t'envoyer ce commentaire direct à la fin. Comme ça bein tu vas être obligée de te taper un pavé de mes élucubrations AHAHAHA.

Du coup j'ai également relu le premier chapitre, parce que ça faisait trop longtemps que je l'avais lu et mon cerveau a trop gardé en tête l'image du chapitre que tu m'as fait lire y'a genre 4 ans (ptain, 4 ans? me demande pas pourquoi il m'a fait cet effet-là ton chapitre JE NE SAIS PAS, mais il veut pas partir donc bon qui suis-je pour lutter mdr), DONC anyway de toute manière relire c'est toujours bon. Ouuuh ça va être un commentaire décousu. TANT PIS POUR TOI AHAHAHA TU VAS ETRE OBLIGEE DE TOUT LIRE.

Parce que j'ai kiffé te lire. J'ai bien fait d'attendre, parce que j'aurais pas voulu le faire trop vite ou entre deux révisions, je voulais être libérée du stress pour avoir le coeur dans de bonnes dispositions, être capable de recevoir ce que tu proposes, somme toute. ET J'AI EU RAISON AHAHAHA. Donc j'espère que tu m'en voudras pas trop d'avoir mis ma vie à revenir. Quand je dis que je reviens, je reviens toujours. Granted des fois il me faut des mois. Mais je reviens.

Et j'aime toujours autant ta petite patte, ton style, ta manière de présenter les choses. C'est simple, c'est juste, c'est vrai. On est pas perdus une seule seconde, on est emportés, attrapés, et ça c'est génial. J'aime ce style parce que je trouve qu'il correspond à Will : on tourne pas autour du pot, c'est je te rentre dans le lard et ça claque. Donc bon, adéquation fond - forme, dskfjhsdjkfh, ME GUSTA. Je reviendrai dessus dans mes petites notes plus précises, tu verras.

Je ne sais pas si c'est dû au fait qu'on papote beaucoup toi et moi et donc que je connaissais déjà Will par ton discours, ou aussi au fait que je retrouve beaucoup de Hank en lui (et donc que mon coeur est de base un peu corrompu), ou bien simplement dû au fait que tu GÈRES TA RACE la distillation des informations sur tes personnages (because you do, hein), mais je suis déjà attachée à Will et on est au chapitre 2. Enfin dans mes notes je l'ai appelé une fois Willou et une fois frère (oui finalement j'ai jeté un oeil à mes notes I KNOW J'AVAIS DIS NON MAIS BON), donc bon, tu me connais, quand je donne des surnoms aux gens c'est que j'apprécie le gent en question. Même s'il merde. Et qu'il est tout cassé. Parce que ça, par contre, pour être tout cassé, il est tout cassé. Mais... mais. On est dans sa tête, on est embarqués avec lui, alors c'est pas vraiment possible de ressentir de l'animosité. Un peu d'envie de le secouer, ça oui. De lui dire MAIS MEC POSE TA PUTAIN DE BOUTEILLE elle te rend con. Mais comme t'aurais envie d'engueuler quelqu'un à qui tu tiens parce que ça te pète le coeur de le voir foutre en l'air sa vie et ses proches.

Tiens d'ailleurs, les personnages qui gravitent autour de Will. PARLONS-EN.
Je trouve que tu t'en sors remarquablement bien sur la gestion de ton personnel narratif (t'as vu, c'est bien dit hein, j'suis malade mais j'm'en sors encore avec les mots et tout), parce qu'on est jamais perdus et toujours intrigués. Toujours envie d'en savoir plus. Bref tu nous tiens en haleine, en quête d'infos, alertes et intéressés, et ça BIP UP. Même si je n'ai pas encore tous les noms, j'ai retenu les figures qui gravitent autour de Will, les dynamiques, les tensions. Au chapitre 2 ça me semble essentiel donc là dessus BIG UP SISTER².
Je suis très curieuse de voir le rôle que va jouer Scott dans tout ça. Parce que là, comme ça... Je m'imagine dans une situation semblable à la sienne, et je comprends tout à fait son besoin de protéger la gamine. On a beau avoir toute l'empathie du monde, quand tu es parent et que tu as une figure comme Will dans ton entourage, donc clairement un homme qui va pas bien et qui a besoin de soutien, qui n'est pas capable d'être un pilier émotionnel, qui a en plus des problèmes avec l'alcool... On a envie de dire "nope, mon bébé (adoptif ou pas), loin de toi gars, reviens quand tu iras mieux". MAIS C'EST DUR DE PENSER CA parce que d'un côté on est attaché à Will, aussi. Bref, dilemme. ET ON EST AU CHAPITRE 2 WHAT ARE YOU DOING TO ME.

Mais quelque part le fait que je sois déjà perturbée et à me poser des question cornéliennes c'est bon signe, ça veut dire que scénaristiquement tu as posé les bases de tes enjeux, des tensions, du bordel, de ce qui va pouvoir émerger.

Maintenant, ma grande curiosité, c'est Cally. Bon ça c'est aussi dû au fait que je sais qu'elle va jouer un grand rôle dans la suite, mais même sans ça, je pense que j'aurais été curieuse de connaître la gamine, parce que le portrait que tu nous en brosses pour le moment est restreint, et ça donne clairement envie de la rencontrer pour de bon.

BEIN POUR CA IL FAUT CONTINUER A LIRE MEMETTE tu vas me répondre. Et tu auras bien raison.
Mais il est grand temps pour moi d'aller prendre un peu de sommeil parce que j'ai les sinus qui nagent (oui je suis encore malade, j'en nez marre, en plus ça me donne un humour foireux parce que je viens de rire à ma propre blague de j'en nez marre), et que je veux pouvoir te lire à tête reposée. Du coup si tu m'autorises à t'imprimer je continuerai sûrement à la main, sinon je t'enverrai les remarques que j'ai prises sur les chapitres 1 et 2 (des remarques plus bêbêtes de forme, des propositions d'amélioration de tournures et des trucs comme ça) par commentaire !

Prends soin de toi petit chou et accroche toi à tes bretelles parce que je vais reviendir.


Mystic-Connection, Posté le mercredi 16 janvier 2019 16:40

ME REOVILA


LeJournalduRoi, Posté le mercredi 16 janvier 2019 16:40

Merde attends pas le bon blog


LeJournalduRoi, Posté le mercredi 16 janvier 2019 16:39

BON J'AI RUINE MON EFFET DE SURPRISE PAR SMS MAIS COUCOU


Far-Away-From-Home, Posté le lundi 03 décembre 2018 03:48

J'ai peut-être le temps de lire ton chapitre 3 avant d'aller à mon cours, je ne sais pas, je tente mdr :)


Far-Away-From-Home, Posté le dimanche 02 décembre 2018 03:23

Très bon 2e chapitre ! Je suis vraiment à fond dedans :)
Et mission réussie, tu peux être sûre que Will fait bien réel. Je l'aime avec ses petits défauts, il fait vraiment de son mieux. Il me fait de la peine avec sa fille... On voit qu'il fait de son mieux mais qu'il a l'air de la faire souffrir malgré lui. Sinon, je me demande pourquoi il n'est plus avec Marion (ou alors peut-être que tu l'as dit dans le chap 1 et que j'ai déjà oublié, c'est possible aussi ça MDR). J'ai hâte de découvrir un petit peu Marion, de connaitre son point de vue ;)
En tout cas, je le plains de devoir souvent croiser le nouveau compagnon de sa femme x)
A bientôt pour le chapitre 3,
Ophélie.


ClayLangelle, Posté le samedi 27 octobre 2018 13:52

Elle me plait déjà t'inquiète ! ♥ Juste je rajoute toujours plus d'histoires à lire alors que je sais trèèèèès bien que j'ai pas le temps, je dois être maso x)


ClayLangelle, Posté le samedi 27 octobre 2018 12:24

« Techniquement, je suis obligé.
— Techniquement, tu couches avec ma femme. »


> techniquement, c'est giga gênant


ClayLangelle, Posté le samedi 27 octobre 2018 12:21

lorsque l'homme s'engageait dans quelque chose, il s'y tenait toujours. En réalité, il semblait même que sa droiture était au moins à la hauteur de sa rancune.

> il en jette le bonhomme !


ClayLangelle, Posté le samedi 27 octobre 2018 12:12

aient les témoins d'une tempête intérieure, contenue à grande dose de cigarettes, d'alcool et de longues nuits passées à simplement attendre que le soleil se lève.

> toi, j'ai des gens à te présenter


ClayLangelle, Posté le samedi 27 octobre 2018 12:10

Narrok? comme dans World of Warcraft?


ClayLangelle, Posté le samedi 27 octobre 2018 11:34

Cela lui rappelait trop son père. Quand il écouta de nouveau, il apprit qu'une exposition d'art contemporain ouvrait non loin du centre-ville. Il baissa le volume de façon à ce que la voix stéréotypée de la présentatrice ne se fasse plus que murmure lointain.

> On a tous cette manie d'allumer la télé, la radio ou je ne sais quoi juste pour combler le silence, alors qu'en vrai, on écoute à peine un mot >.>


ClayLangelle, Posté le samedi 27 octobre 2018 11:32

Heyy ! Comment vas-tu?
Bon, j'suis sûre que tu m'as prise pour une folle quand j'ai dit que je débarquerais. Et t'as eu raison, j'suis vraiment frappée MAIS j'aime lire et hier, j'ai le premier chap que je n'ai pas pu commenter parce que bah Clay elle était fatiguée, faut l'excuser. MAAAAIS (on aime le mais) je suis là et je lâcherais quelques petites impressions et lorsque la détermination prendra possession de moi, gros com', voili voilou !

Ah sinon enchantée moi c'est Clay ! :)

* ClayLangelle *


MadWill, Posté le samedi 01 septembre 2018 14:25

Akai-Editions a écrit : "Bonjour !

Je m'excuse d'avance si tu n'acceptes pas les pubs ... ><

Je viens d'ouvrir Akai-Editions, en partenariat avec le blog AnnuaireFictionnel, qui a pour but de faire connaître les auteurs de Skyrock. Alors si toi aussi tu écris des fictions et que tu aimerais partager ta passion avec de potentiels futurs lecteurs, n'hésite pas à nous rejoindre ! ; )

Bonne journée !

Akai-Editions ~
"

Bonjour Akai-Editions !

Je te répond ici étant donné que je n'ai pas de liens sur lequel te joindre :)
Alors oui, j'accepte les pubs, du moment qu'elles sont intelligentes ;)

Pourrais-tu plus m'en dire sur vous ? Qui êtes vous ?

Bonne soirée !

Crickett


Akai-Editions, Posté le samedi 01 septembre 2018 12:55

Bonjour !

Je m'excuse d'avance si tu n'acceptes pas les pubs ... ><

Je viens d'ouvrir Akai-Editions, en partenariat avec le blog AnnuaireFictionnel, qui a pour but de faire connaître les auteurs de Skyrock. Alors si toi aussi tu écris des fictions et que tu aimerais partager ta passion avec de potentiels futurs lecteurs, n'hésite pas à nous rejoindre ! ; )

Bonne journée !

Akai-Editions ~


La-Tasse-de-The, Posté le mercredi 15 août 2018 05:47

Re,

Je laisse parler ma légendaire efficacité qui laisse tant de gens perplexe et continue ma lecture (et correction) plus vite que mon ombre :)

Voici mes corrections dans un premier temps :

1. Elle est douce, chauffée par le soleil, sens le sel de mer et la vanille. Il...

>> sent (à la place de « sens »)

2. Il fit la sourde oreille pour un moment, détestant le baseball au plus au point depuis qu'il était enfant.

>> Euh, je présume que tu veux utiliser l'expression : « au plus HAUT point » ?

3. Quelques lumières tentaient vainement de percer l'obscurité, des phares de voitures, des lampadaires, des écrans de téléphones portables.

>> Ici, je mettrais deux-points avant l'énumération : « Quelques lumières tentaient vainement de percer l'obscurité : des phares de voitures, des lampadaires, des écrans de téléphones portables. »

4. Et bien, c'était toujours ça de pris, bien qu'une fatigue latente semblait alourdir chacun de ses muscles alors qu'il se remit debout.

>> On écrit « Eh bien » contrairement à beaucoup d'idées reçues (sauf dans un truc comme ça : « Et, bien que la vie s'acharne contre lui, il n'en avait pas encore fini avec elle »).
>> Pour la concordance de temps, il faut écrire : « alors qu'il se REMETTAIT debout ».

5. Au milieu du couloir, son vieux Narrok leva une oreille et entreouvrit un ½il paresseux.

>> entrouvrit (Oh, il a un chien, trop cool ! C'est quelle race ?)

6. Alors que Narrok alla directement se recoucher dans le couloir, Will se rendit dans sa salle de bain, faisant passer sa chemise de la veille par-dessus sa tête sans davantage la déboutonner.

>> De même ici, pour la concordance de temps : Alors que Narrok ALLAIT

7. A peine les premiers rayons du soleil avaient-ils percé le ciel que l'air ambiant s'était significativement réchauffé.

>> À peine (avec l'accentuation sur le à majuscule)

8. Alexandrea baissa les yeux tandis qu'elle lui tendit son café sans un mot.

>> Concordance de temps : tandis qu'elle lui TENDAIT

9. Le témoignage avait été analysé au mot prêt : rien n'avait échappé au regard acéré de l'avocate.

>> au mot près

10. Il allait certainement devoir recontacter son témoin, le faire revenir ici, signer une nouvelle déposition, peut-être refaire des tests d'analyses.

>> C'est pas un pléonasme « test d'analyse » ?

11. A la simple idée de devoir rappeler les agents de l'équipe scientifique, il fut pris d'un découragement tel qu'il aurait juré qu'un autre homme venait de s'asseoir sur ses épaules.

>> À la simple idée (avec l'accentuation sur le à majuscule)

12. — A quelle heure, exactement ?
— Brad finit dans trois quarts d'heure. On se retrouve devant ?
— A toute à l'heure, dans ce cas. »

>> À quelle heure
>> À toute à l'heure

13. A vrai dire, l'odeur de lavande qu'il s'évertuait à mettre de façon régulière - sûrement pour cacher l'odeur de tabac - l'étouffait réellement.

>> À vrai dire
>> les incises dans le texte sont précédées et terminées par un tiret semi-cadratin (– ; le raccourci clavier de ce genre de tiret est Alt+0150).

14. Will se détourna de la scène et pivota sur ses hanches, vers la grande allée principale menant au commissariat

>> Ici, je ne mettrais pas la virgule, je trouve qu'elle n'est pas nécessaire dans le propos.

15. « Inspecteur ! Je ne savais pas que vous étiez là.. » s'exclama le policier en écarquillant les yeux lorsqu'il le vit arriver.

>> il manque le troisième point de suspension à la fin de ta réplique :)

15. Cette enfant était une vraie éponge, bien plus lucide que la moyenne pour son jeune-âge, un trait de caractère qu'elle avait dû certainement hériter de sa mère.

>> jeune âge (sans le tiret)

16. A vrai dire, Scott se faisait du réel souci pour elle.

>> À vrai dire

17. Les yeux de Will tombèrent sur le morceau de nuque que laissait entrapercevoir le col de la jeune-femme.

>> jeune femme (sans le tiret)

18. « – On y va ? » demanda Alex d'une voix calme en se tournant vers lui, ayant attrapé Brad par le bras.

>> Si tu mets des guillemets ici, tu n'as pas besoin du tiret :)

19. « Vous avez : un nouveau message. Laissé : aujourd'hui, à : quinze heures. — un bip strident retentit, puis une voix douce et chantante s'éleva dans la pièce — Hey Will, c'est Abby. Désolée de te déranger, mais je pense que tu dois être au boulot, comme d'habitude. — la voix de sa belle-s½ur renifla — Voilà, je t'appelais parce que j'étais en train de vider mon garage, et j'ai retrouvé plusieurs affaires qui pourraient peut-être t'intéresser. Elles... elles étaient à Tarek. Je te les ai mises de côté, au-cas où. Je t'embrasse.» — Un autre bip, et le combiné demanda d'une voix robotique si le message devait être sauvegardé ou supprimé.

>> Ici, utilise plutôt des tirets semi-cadratins et non des tirets cadratins pour séparer le message des incises.

_______________________
Il mettait plus de temps qu'avant pour se remettre de ses courbatures.
>> C'est l'âge ça :)

Tarek est mort je présume et c'était le frère de Will, ça explique donc un peu le caractère de ton personnage principal. J'ai comme l'impression qu'il est important ce frère (outre le fait que sa mort a construit le Will actuel).

Oh, un orage, j'aime bien les orages ! Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être qu'il y a quelques choses de beau dans le déchaînement des éléments. Et puis une amie très proche adore les orages aussi et depuis qu'on se connait, les orages prennent du coup une signification particulière. Quand je vis un orage, je me sens connectée avec elle d'une certaine façon et inversement. Une connexion précieuse car on habite loin l'une de l'autre. (petit détour dans ma vie, bonjour !).

Qu'ai-je d'autre à dire ? Euh, rien je pense. Sinon, je repasserai :)

Comme je l'ai dit sur le chapitre précédent, n'hésite pas à revenir vers moi s'il y a des corrections que tu ne comprends pas, si tu souhaites des éclaircissements sur tel ou tel point.

Et je suis sûre que la Communauté littéraire est contente de te retrouver ! On ne s'était pas rencontrée du temps où tu y étais, mais l'erreur est réparée XD

Biz
Célia


Raj, Posté le dimanche 01 juillet 2018 12:01

Hello, je lis enfin ça ! J'ai relu le chapitre 1 pour me replonger dedans.
J'imagine que Tarek était le frère de Will ? ça risque de faire mal au coeur cette histoire. Tout comme sa gamine.
On a ici un autre point de vue de Will du coup. On avait le point de vue assez badass dans le chapitre 1, là on a le point de l'homme rongé, qui a vécu des échecs. qui a tort parfois.
C'est intéressant. Hâte de voir ce que ça donnera :
ps : j'aime encore moins Marion xD Déso. A voir ce qui s'est passé et si c'est de sa faute ou pas mais voilà... :x


Les-Ecrire, Posté le jeudi 28 juin 2018 10:48

J'ai repéré quelques petites fautes alors je me permets de les souligner ;)

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Il jeta un coup d'½il rapide sur son micro-onde --> micro-ondes
Et bien, c'était toujours ça de prit --> pris
son vieux Narrok leva une oreille et entre-ouvrit un ½il paresseux --> entrouvrit
Quoi que, si le regard de Cally brillait de nuances claires --> Quoique
Ils étaient les témoins d'une tempête intérieure, contenue à grande dose de cigarette --> cigarettes
Il ne s'attarda pas sur la tâche bleuit sur son menton. --> bleuie

Devant lui, le meuble en métal croulait sous une pile de pochettes cartonnées, qui elles-mêmes dégueulaient de feuilles et de papiers annotés. --> je trouve que le terme "dégueulait" sort vraiment de ton registre. Ta narration n'est pas si familière alors on se demande un peu ce que ce terme fait ici... Disons que ça détonne. Pourquoi pas un "qui elles-mêmes vomissaient des feuilles et papiers annotés" ? L'idée reste la même, mais en concevant le registre de langue que tu utilises pour ta narration.

Will mit un temps à se tourner vers sa coéquipière, terminant d'abord ce qu'il était entrain de rédiger --> en train
A vrai dire, l'odeur de lavande qu'il s'évertuait à mettre de façon régulière - surement pour cacher l'odeur de tabac --> sûrement
Et je t'ai déjà dis de ne pas m'appeler par mon statut lorsque nous sommes dehors. --> dit
mais chacune de ses phrases étaient involontairement tranchantes --> était / tranchante (se rapportent tous deux à "chacune")
Il eut un silence pesant. Ce fut l'inspecteur qui le rompit en premier, visiblement agité. --> il y eut
— Ne te fout pas de moi Scott ! » --> fous
Scott en voulait sévèrement Will. --> à Will
Les yeux de Will tombèrent sur le morceau de nuque que laissait entre apercevoir le col de la jeune-femme --> entrapercevoir
et laissa échapper un long soupir tandis que ses épaules s'affaissaient d'elles-même. --> elles-mêmes
Narrok avait prit place sur le canapé et semblait décidé à ne pas en bouger. --> pris
Hey Will, c'est Abby. Désolé de te déranger, mais je pense que tu dois être au boulot, comme d'habitude. --> désolée
Voilà, je t'appelais parce que j'étais entrain de vider mon garage --> en train
Je te les ai mise de côté, au-cas où. Je t'embrasse. --> mises (les affaires)

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C'est qu'il se déride un peu le petit Will. Je me doutais que Scott était avec sa femme, je m'en doutais (pas folle la guêpe). Ton récit est toujours très détaillé, presque les moindres faits et gestes ; ça contribue à donner du réalisme et à nous projeter assez facilement. J'apprécie pas mal le fait qu'il soit accro à ses cigarettes et à l'alcool. Tu aimes bien le faire se balader dans la ville, l'Inspecteur, pas vrai ? ;)
Pour ce qui est des petits trucs qui clochent, la femme que Will pense apercevoir en est trèèèèèès trèèèèès trèèèèèèès certainement une. Je pense également que sa fille a un rôle à jouer là-dedans. On n'est pas aussi perspicace pour son âge sans que ça n'entraîne de conséquences ;) Et puis le fameux Tarek à la fin du chapitre. Là encore je sens gros comme une maison qu'il y a quelque chose derrière.


LovedHated, Posté le mardi 26 juin 2018 15:29

Bon, j'essaye de faire vite pour ce dernier commentaire ^^

Je reviens un peu sur Will et sur sa vie. On voit qu'il rêve souvent de sa vie d'avant, la regrette-t-il ? Je me demande vraiment ce qu'il a pu se passer pour que tout soit fini... Aime-t-il encore son ex femme ? Je ne le pense pas mais on a pas assez d'éléments pour l'affirmer ^^

On a aussi un nouveau petit élément à la fin avec l'apparition de cette Abby. La femme de son défunt frère si j'ai bien compris ? C'est intéressant de la voir entrer dans l'histoire parce que cela veut dire qu'on entendra peut-être un peu plus parler de l'histoire de son frère (disparu ? mort ?). Et peut-être qu'on en apprendra également plus sur la suite de l'histoire également ! Je ne sais pas pourquoi, mais je l'imagine bien aller fouiller dans ses affaires et découvrir des indices qui pourraient expliquer sa disparition... Indices qui seraient liés au côté Fantasy de ton histoire peut-être ? (héhé !)

Parce que oui, tu m'intrigues vraiment avec tout cela ! Je n'oublie pas ta petite mise en bouche sur ton premier article qui laisse penser qu'il y aura un peu de magie ou d'extraordinaire dans l'histoire (plus ta note de fin de chapitre qui le rappelle également). Du coup, je me demande quels sont les premiers signes et quelle tournure va prendre ton histoire ? :p Est-ce qu'il y aurait un rapport avec cette femme qui est assise dans un coin lorsqu'il rentre dans son bureau ? Ou alors cette femme (la même ou une autre ?) qu'il croit voir pendant un instant dans le camion noir ? Ou le camion noir carrément avec le prisonnier et tout ça ?

J'ai vraiment trop, trop hâte de voir le prochain chapitre !! :D
(Et finalement, mon commentaire va s'arrêter là, j'aurais peut-être pu le coller au précédent mais j'aime pas faire des commentaires trop longs par peur que ça s'efface d'un coup...).

En tout cas, tu auras compris que ton histoire me passionne :p J'aime ton écriture, j'aime l'ambiance de ton histoire, j'aime tes personnages (Will ♥) et j'aime la tournure que prend les choses ! Pourrais-je être prévenue de la parution des prochains chapitres ?
Je ne peux que t'encourager à continuer comme cela ;)

A bientôt j'espère ! :)
Bisous ♥♥
Mélanie :)


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